Directive Pointblank

La directive Pointblank autorisait le lancement de l’opération Pointblank, nom de code de la partie principale[1] de l’offensive de bombardement combinée alliée, destinée à affaiblir ou à détruire la force de combat allemande, afin de éloigner des opérations de première ligne et de s’assurer qu’elle ne soient pas un obstacle au débarquement de Normandie. La directive Pointblank du 14 juin 1943 ordonnait au Bomber Command de la RAF et à la Huitième Air Force américaine de bombarder des cibles spécifiques telles que des usines d’aéronefs. Cet ordre fut confirmé lors de la conférence de Québec en 1943.

Jusque-là, la RAF et l'USAAF avaient principalement attaqué à leur manière l'industrie allemande - les Britanniques par de larges attaques nocturnes contre des zones industrielles et les Américains par des « attaques de précision » effectuées de jour sur des cibles spécifiques. L'exécution opérationnelle de la directive fut laissée aux commandants des forces et, même après cette directive, les Britanniques poursuivirent leurs attaques nocturnes et la majorité des attaques contre la production de chasseurs allemands fut le fait de l'USAAF.[2][3]

En pratique, les bombardiers de l'USAAF lancèrent des attaques diurne à grande échelle contre des usines impliquées dans la production d'avions de combat. La Luftwaffe fut forcée de défendre l’industrie aéronautique contre ces raids. Ses chasseurs furent amenés à combattre les bombardiers et leur escorte. Ce sont ces batailles d'attrition qui réduisirent la force de la Luftwaffe malgré l'augmentation de la production allemande d'avions.[4]

  1. Emerson 1962, p. 4.
  2. Varley 2005, p. 32.
  3. Zaloga 2011, p. 12.
  4. Zaloga 2011, p. 85.

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